La dégradation des joints est problématique pour l’intégrité du bâtiment, c’est logique. Cela permet aux murs de rester étanche et résister aux intempéries. Il est de fait essentiel de faire un état des lieux régulier et diagnostiquer les irrégularités constatées. Les joints sont soumis à une panoplie d’agressions telles que les pluies, la pollution ou encore la mousse et autre micro-organisme. Zoom sur les joints souples.
Les différents types de joints de façade
Le rôle des joints souples
On distingue généralement types de joints de façade :
Les joints rigides qui sont utilisés pour l’assemblage de matériaux de maçonnerie. On appelle cela des appareillages de briques ou de pierres et moellons.
Les joints souples ou joints élastiques qui sont composés de mastic et servent à réaliser des joints de façade mais également pour d’autres éléments d’un bâtiment aussi bien en intérieur qu’en extérieur. Le mastic est une pâte plastique composée d’un mélange de plusieurs substances synthétiques ou naturelles : les polymères, la charge, un plastifiant, des additifs et des pigments. Ils s’utilisent avec une grande majorité de matériaux cependant, pour les murs de façade extérieurs faits de briques, de pierres naturelles ou encore pour les façades de parement, ils sont délicats à mettre en œuvre et il est préférable de s’adresser à un professionnel.
Leur rôle est multiple :
– Leur élasticité leur permet de suivre les contractions et expansions des matériaux qui, sous l’effet des variations de température, subissent le phénomène bien connu de la dilatation. Ils servent d’amortisseurs en quelques sortes en absorbant les excès de jeu de matière.
– C’est un produit d’étanchéité à l’air qui apporte isolation thermique et phonique.
– Ils résistent bien aux intempéries.
– Ils sont disponibles dans un certain nombre de couleurs et sont ainsi adaptables en fonction de la couleur du matériau.
L’intégrité de ces joints est primordiale et à ce titre, ils ces derniers doivent faire l’objet de soins particuliers et être bichonnés. Ils doivent être surveillés et contrôlés régulièrement pour pouvoir agir vite en cas de nécessité.
Les différents types de mastics
On attend des mastics qu’ils puissent supporter les contraintes mécaniques des matériaux, résister aux agressions extérieurs et avoir de bonnes propriétés d’adhérence. Il faut donc bien choisir son mastic en fonction de l’utilisation que l’on souhaite en faire, le jointoiement mural notamment.
En général, on parle de deux mastics principaux :
- Le mastic élastomère à savoir de silicone, MS Polymer et polyuréthane (PU).
- Le mastic plastique comme les mastics acryliques. Ces derniers ne sont pas des élastomères, ils sont donc moins élastiques. Les mastics acryliques ont une résistance aux UV et aux intempéries plus faibles que les élastomères mais ils peuvent être peints.
Sachez qu’il existe pléthore de mastics sur le marché. Alors pour ne pas avoir à rejointoyer tous les ans, il vaut mieux privilégier la qualité. Pour avoir un gage de qualité, la norme EN ISO 11600 propose un classement des mastics pour bâtiments en fonction de l’application envisagée et selon l’aptitude du mastic à supporter les déformations. Le Syndicat National des Joints de Façade (SNJF) délivre également des labels qui garantissent une mise en oeuvre correcte, la tenue et le bon comportement d’un joint dans le temps.
Le traitement des joints souples de façade
La dégradation des joints de façades
Les joints souples ont besoin d’être protégés, à savoir recouverts. À défaut, ils seront en première ligne face aux intempéries extérieurs auxquels ils résistent relativement bien mais surtout au soleil et aux UV qui eux, ne les épargnent pas. Ainsi exposés, ils finissent par sécher et craqueler. On constate alors effritement, fissuration et enfin éclatement. Les joints souples peuvent être protégés des UV par une baguette, un couvre-joint ou encore de la peinture.
Rénover des joints souples de façade
Avant d’entamer le rejointoiement, il est recommandé de bien inspecter la façade et y apporter les réparations nécessaires. Ce n’est qu’une fois la maçonnerie assurée que l’on peut passer aux joints. Assurez-vous que l’espace des joints est propre et régulier afin de pouvoir y apposer le nouveau mastic. Il est parfois nécessaire d’appliquer un primaire d’accrochage dans le joint. Pour ce type de joint, on pose au fond de la cavité un fond de joint pour que le mastic ne colle pas au fond. Ce dernier peut ensuite être posé en plusieurs couches jusqu’à remplissage.
Faire des joints souples ou les reprendre n’est pas un travail simple. Il est fortement recommandé de s’adresser à un professionnel dont les compétences techniques vous assureront des joints de bonne qualité.