Le traitement et réparation des joints rigides de façade

Les joints, élément important s’il en est, de toute façade qu’elle soit intérieure ou extérieure. Ils assurent la solidité, l’étanchéité, l’isolation. En d’autres termes l’intégrité de tout à un bâtiment. Leur entretien, leur rénovation n’est ainsi pas à prendre à la légère. Zoom sur les joints rigides, l’un de différents types de joints dans la construction.

La différents types de joints de façade

Les joints rigides, les joints souples

On trouve deux types de joints sur les façades : les joints rigides qui équipent les appareillages des murs en brique ou en pierre et les joints souples à base de mastic qui sont utilisés aujourd’hui.
Le rôle des joints de façade est très important. Ils lient les éléments de la façade entre eux (briques, pierres, moellons, etc.) et ils préservent l’étanchéité de la façade tout en assurant les échanges entre l’intérieur et l’extérieur. Souples ou rigides, les joints de façade sont des matériaux qui subissent divers types d’altérations au fil du temps.
On distingue généralement types de joints de façade :
Les joints souples tels les joints de dilatation qui sont essentiellement composés de mastic, qui servent d’étanchéité pour la façade et, comme leur nom l’indique à absorber les mouvements des matériaux lors de la dilatation.
Les joints rigides sont utilisés pour l’assemblage de matériaux de maçonnerie. On appelle cela l’appareillages des briques ou des pierres et moellons. Les mortiers pour joints rigides sont de mortiers à la chaux, mortier ciment ou mortier bâtard c’est à dire chaux et ciment. Si le ciment possède des qualités d’imperméabilisation, il est tout de même préférable d’utiliser la chaux qui laisse respirer le mur de par sa perméabilité à la vapeur et est plus sain pour la pierre et la brique. Le mortier à la chaux peut être aérien ou hydraulique. En général, la chaux aérienne prévaut pour les pierres tendres tandis que la chaux hydraulique est adaptée aux pierres dures.
Ces mortiers peuvent être prêts à l’emploi ou préparés sur place pré-application. Ils peuvent en outre être hydrofugés c’est-à-dire résistants à l’eau.

La dégradation des joints de façades

Est-il nécessaire de formuler l’évidence ? La dégradation des joints est problématique pour l’intégrité du bâtiment. Il est de fait essentiel de faire un état des lieux régulier et diagnostiquer les irrégularités constatées. Rigides ou souples, les joints sont soumis à une panoplie d’agressions telles que les intempéries, la pollution, l’humidité par remontées capillaires, micro-organismes etc.
Sur les joints rigides notamment, les variations de températures et les effets de gel / dégel entrainent des dégâts conséquents. On finit par constater un phénomène de durcissement puis de retrait, des craquelures pour enfin arriver à la disparition partielle ou même totale du joint. Il vaut mieux agir rapidement dans ces cas-là.

Rénover des joints rigides de façade

Il n’est pas forcément évident de faire soi-même la réparation de joints rigides. Le traitement des joints rigides diffère selon le matériau de construction. Les joints de rebouchage doivent être adaptés à la pierre ou la brique du mur. Quel que soit la nature du matériau cependant, il faut savoir qu’il est impossible de rejointoyer sur les joints existants. Il faut tout d’abord créer un espace homogène, assez profond et propre apte à recevoir le nouveau mortier pour vos joints rigides.
Il peut être intéressant de considérer la possibilité de faire quelques opérations de rénovation sur le mur en lui-même par la même occasion. Si vous constatez que vos pierres ou briques nécessitent d’être réparées ou remplacées, c’est le moment. Il serait dommage de refaire les joints à neuf sur des matériaux dégradés ou sales.
Pour les façades en pierres :
La purge : dégarnir les joints sur une profondeur de quelques centimètres
Le nettoyage : brosser pour débarrasser la pierre des matières pulvérulentes et éviter au maximum les surfaces rugueuses. En général, on utilise pour cela une brosse métallique à utiliser avec précaution pour ne pas abîmer la pierre.
Le mortier : préparer le mortier s’il n’est pas prêt à l’emploi avec le bon dosage de liant chaux ou ciment.
Les joints : garnir les joints de façon à les remplir jusqu’à la surface et serrer ensuite le mortier à la truelle et avant qu’il ne sèche.
– Les joints peuvent être brossés après séchage et les pierres nettoyées du surplus.
Pour les façades en briques :
La purge : encore une fois, les joints doivent être dégarnis sur plusieurs centimètres. Le dégarnissage des joints se fait au burin ou à la disqueuse, avec beaucoup de patience et de douceur pour ne pas détruire la brique.
Le nettoyage : à la brosse métallique également.
Trempage : une fois tous les joints dégarnis, il faut mouiller les joints copieusement car la zone d’application doit être humide pour être apte à recevoir le nouveau mortier.
– Garnir les joints.
– Les joints peuvent être lissés et le surplus déposé par brossage à la brosse à nylon
– Pensez à nettoyer les briques avant que le mortier ne soit totalement sec